Raya & Ana/Partie 8 ~

From All The Fallen Stories
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Partie 8 ~


Ses yeux ne semblaient plus s’attarder sur quoi que ce soit, son regard était complètement vide. Un peu de salive coulait encore aux coins de ses lèvres, alors qu’un léger halètement se faisait entendre, Ana récupérait petit à petit de ce qui venait de lui arriver. Les larmes sur ses joues ne s’arrêtaient pas de couler, ses yeux ayant fortement rougis à force. Peu à peu le contenu de sa vulve se vidait, salissant la fourrure au sol alors que la féline ôtait sa verge de l’orifice débordant de semence. Une puissante odeur se dégageait du suc, emplissant les narines de la fillette qui en perdait à force peu à peu la tête. De légers spasmes la prenaient de temps à autre, au niveau de ses jambes voire de l’entièreté du corps. Ana sentait bien que la tigresse se tenait à ses côtés, mais elle n’avait plus la force, ni l’envie de s’adresser gaiement à elle. La fillette était anéantie, et il fallait désormais lui accorder du temps.


Ana lui semblait complètement vidée de ses forces, et cela n’avait rien de surprenant. Dans cet état, la fillette n’était plus apte à faire quoi que ce soit. Peut-être était-ce le bon moment pour partir chasser du gibier. L’enfant n’avait jamais eu l’idée de fuir jusqu’à présent, et bien que maintenant cette perspective ait pu lui traverser l’esprit, elle n’était physiquement plus apte à prendre ses jambes à son cou. Surtout que dehors en pleine toundra sans le moindre vêtement, elle se condamnait à une mort certaine. Raya se leva alors, jetant un dernier regard à Ana qui lui semblait-il, venait de perdre connaissance. Elle attrapa une autre fourrure et la jeta avec nonchalance sur la petite qui trembloter encore. Si avec ça elle avait encore froid, elle n’aurait qu’à se couvrir davantage. Pour sa part, Raya décida que cela était suffisant pour elle partir ramener du gibier ainsi que du bois. […] La nuit s’était désormais installée dehors, faisant ainsi chuter encore plus la température ambiante. Raya avait ramené un cervidé en guise de repas, et après l’avoir dépiécé, elle en faisait cuire des morceaux sur le feu qu’elle avait allumé non loin de la jeune enfant. La tigresse ignorait si elle dormait encore, mais elle pouvait toujours la voir respirer à travers l’épaisse couche de fourrure qui la recouvrait. Complètement dissimulée là-dessous, Raya ne pouvait même pas voir son visage, dormait-elle véritablement encore ou faisait-elle semblant ? Qu’importe, Raya était persuadée que la faim aurait vite fait tôt ou tard de la sortir de sa torpeur. Si bien qu’elle n’attendit pas cette dernière pour manger de son côté.


L’odeur de la viande grillée la tira peu à peu de son sommeil, alors que ses larmes s’étaient enfin taries. Emergeant de ses fourrures, elle tourna doucement la tête vers la tigresse, n’osant pour autant pas croiser son regard. Elle essaya de se rapprocher du feu, la faim surpassant tout autre sentiment. Se contentant d’approcher à quatre pattes, montrant ainsi qu’elle manquait encore de force pour se relever et marcher. Un peu de l’épais jus blanchâtre s’était remis à couler le long de ses cuisses suite à sa remise en mouvement, ses lèvres intimes avaient quelque peu recouvré leur étroitesse d’apparat. Son avancée vers le foyer lui fit perdre la fourrure qui avait couvert son corps jusque-là, dévoilant ainsi de nouveau son corps nue aux yeux de Raya, tandis qu’elle venait se poser enfin près du feu afin d’en savourer la chaleur quelque peu réconfortante. Ana ne chercha pas à se rapprocher de la tigresse comme elle l’avait fait par le passé, la peur que cette dernière s’en prenne une nouvelle fois à elle était bien présente et l’empêchait de venir se blottir contre elle et de profiter de sa chaleur. Et après l’épreuve cruelle qu’elle lui avait infligée, l’envie de lui parler n’y était pas non plus. Ainsi l’enfant préféra se muter dans un silence, et ainsi éviter l’inconfort d’une discussion avec elle.


Comme elle s’y était attendue, l’estomac de l’enfant avait été plus fort que toutes ses réticences. La fillette s’était ainsi approchée du feu savourant sa chaleur sur sa peau nue. Raya ne détachait pas son regard de Ana, si ce n’était que pour surveiller la cuisson de leur repas. L’attitude de cette petite humaine à son égard avait pas mal changée, elle s’y était honnêtement attendue, mais cela l’interpelait tout de même. Puis sur le même ton qu’elle avait l’habitude d’employer, usant des quelques rares mots qu’elle connaissait de la langue des hommes, Raya lui adressa la parole. « Mange. » Joignant à cette injonction une pièce de viande de la taille d’une brique à la fillette. Elle aurait pu simplement la déposer devant elle, mais elle attendait que Ana s’en saisisse d’elle-même. Elle voulait également forcer de cette façon l’enfant à la regarder.


Partie 9 ~